• Rasoir

    Huile sur papier


  • Commentaires

    1
    Eric B.
    Mercredi 1er Décembre 2010 à 17:02
    Dispersion de Théophile
    Et si le silence était d'or? et si la source était fragile? Et si sous mes pieds s'étendait un vaste paysage, où voilant à demi la beauté de votre sein, entre mes mains de cire pâle, je marchais hagard comme au jour un hibou? Alors par-delà le soleil, par-delà l'espace, et par delà le temps, entre les longs soupirs des feuillages élancés vers les cieux, au bord des flots retentissants, je laisserais de ma main d'albâtre tomber un œillet rouge à l'eau. Et puis ailleurs, au crépuscule du néant, mon habit noir posé sur la chaise, deux fois je regarderais ma montre, l'éternité poursuivant son cercle, et la spirale sans fin dans le vide s'enfoncerait pour toujours. Et je vivrais cloîtré dans mon âme profonde, avec pour seule nourriture l'immensité froide de mon cœur défait, dont nul été ne viendrait fondre la glace. Mais sous l'arcade où le jour s'émousse, la boîte à musique reste muette. le ciel est noir, la terre est blanche, et sous un froid linceul fait d'écume blanche c'est au présent à présent, que le sang dans les veines s'ennuie.
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